1. |
L'Estaque
03:41
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Du temps où je n'étais qu'une gosse
Mon grand-père me disait souvent
Assis à l'ombre de son porche
En regardant passer le vent
Petite vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaînés
Tant qu'il sera planté comme ça
Nous n'aurons pas la liberté
Mais si tu tires, il tombera
Ca ne peut plus durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu comme il penche déjà
Si tu tires fort il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté
Petite ça fait déjà longtemps
Que je m'y arrache les mains
et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien
Il est toujours si grand si lourd
La force vient à me manquer
Et je me demande si un jour
Nous aurons bien la liberté
Mais si tu tires, il tombera
Ca ne peut plus durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu comme il penche déjà
Si tu tires fort il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté
Puis mon grand-père s'en est allé
Un vent mauvais l'a emporté
Et je reste seul sous le porche
En regardant jouer d'autres gosses
Dansant autour du vieux pieu noir
Où tant de mains se sont usées
Je chante des chansons d'espoir
Qui parlent de la liberté
Mais si tu tires, il tombera
Ca ne peut plus durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu comme il penche déjà
Si tu tires fort il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté
Lluis Llach
Adaptation française Marc Robine
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2. |
Les Coquillages
03:33
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Sur les côtes méridionales
Juste en bas des champs de fraisiers
L'eau a tressé le lit nuptial
De la mort et de l'exilé
La mer a recraché son corps
Puis a engloutit son radeau
L'écume a dessiné son sort
D'un geste précis sur sa peau
Sur l'autre rive dans la ville blanche
Tangue la mère du naufragé
Elle chante à Allah les louanges
Qui béniront sa traversée
Sa danse soulève la terre
Et la poussière vient dessiner
Un nuage d'or dans la lumière
Un brouillard ocre halluciné
D'étranges coquillages bleus
Entre les jambes des vacanciers
Dorment sur le sable.
Julie Jaroszewski
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3. |
Vientos del Pueblo
03:49
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De nuevo quieren manchar
mi tierra con sangre obrera
los que hablan de libertad
y tienen las manos negras.
/À nouveau ils veulent maculer
Ma terre avec du sang ouvrier
Ceux qui parlent de liberté
Mais qui ont les mains sales/
Los que quieren dividir
a la madre de sus hijos
y quieren reconstruir
la cruz que arrastrara Cristo.
/Ceux qui veulent séparer
la mère de ses enfants
Et qui veulent reconstruire
La croix qui a porté le Christ/
Quieren ocultar la infamia
que legaron desde siglos,
pero el color de asesinos
no borrarán de su cara.
/Ils veulent occulter l'infamie
Qu'ils nous ont laissé depuis des siècles
Mais la couleur d'assassins
Ne s'effacera pas de leurs visages/
Ya fueron miles y miles
los que entregaron su sangre
y en caudales generosos
multiplicaron los panes.
/Déjà des milliers et des milliers
Ont donné leur sang
Et en fleuves généreux
Ont multiplié les pains/
Ahora quiero vivir
junto a mi hijo y mi hermano
la primavera que todos
vamos construyendo a diario.
/Maintenant je veux vivre
Avec mon fils et mon frère
Le printemps que tous
Nous construisons tous les jours/
No me asusta la amenaza,
patrones de la miseria,
la estrella de la esperanza
continuará siendo nuestra
/Je ne crains pas la menace
Patrons de la misère
L'étoile de l'espoir
Continuera d'être nôtre/
Vientos del pueblo me llaman,
vientos del pueblo me llevan,
me esparcen el corazón
y me aventan la garganta
/Vents du peuple m'appellent
Vents du peuple m'emmènent
Gonflent mon cœur
Et éventent ma gorge/
Así cantará el poeta
mientras el alma me suene
por los caminos del pueblo
desde ahora y para siempre.
/Ainsi chantera le poète
Tant que mon âme résonne
Par les chemins du peuple
Dès à présent et pour toujours./
Victor Jara
Traduction Victor Matkovic-Ramirez
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4. |
La Solitude
05:21
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Je l'ai trouvée devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi.
Partout, elle me fait escorte.
Elle est revenue, la voilà,
La renifleuse des amours mortes.
Elle m'a suivie, pas à pas.
La garce, que le Diable l'emporte !
Elle est revenue, elle est là
Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le cœur à la traîne,
Elle nous fait le cœur à pleurer,
Elle nous fait des matins blêmes
Et de longues nuits désolées.
La garce ! Elle nous ferait même
L'hiver au plein cœur de l'été.
Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés,
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder.
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui.
Je n'ai pas le goût du malheur.
Va t-en voir ailleurs si j'y suis !
Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer, des nuits blanches,
A cœur qui bat, à cœur battant.
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.
Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte.
Je t'avais suivie pas à pas.
Je sais que tes amours sont mortes.
Je suis revenue, me voilà.
Ils t'ont récité leurs poèmes,
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine.
Eh ! bien, c'est fini, maintenant."
Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes hanches
Elle se couche à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...
Barbara
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5. |
Beloved Comrade
03:22
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To you beloved comrade
We make this solemn vow
The fight will go on
The fight will still go on
Like you beloved comrade
We pledge our bodies now
The fight will go on
The fight will still go on
Rest here in the earth
Your work is done
You'll find new birth
When we have won
When we have won
Sleep well Beloved Comrade
The fight has just begun
The fight will go on 'till we win
Until we win
Lewis Allan
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6. |
Voces del pueblo
01:21
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FURIA Brussels, Belgium
FURIA est le nom du duo formé par le compositeur et arrangeur Philippe Tasquin et la
chanteuse et
comédienne Julie Jaroszewski .
Pour leur première opus, ils se sont penchés sur des chants de lutte et de résistance
emblématiques (Vientos del pueblo, L'estaca...) ou oubliés (Beloved comrade) qui ont
jalonné notre histoire, sans oublier d'y joindre leurs propres créations (Les Coquillages).
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